Bilan de l’année 2018 : les challenges que je n’avais pas prévu

Je n’arrive toujours pas à réaliser à quel point 2018 est passée vite. L’année est officiellement finie, et 2019 est désormais une réalité. Impossible pour moi de penser à cette nouvelle année sans faire dans un premier temps, un résumé de tous les défis, les obstacles, les moments heureux, difficiles et amers que l’année passée m’a apporté sur un plan personnel et professionnel…

Il y a exactement un an, j’énonçais mentalement mes résolutions pour la nouvelle année, et je me souviens très distinctement que l’une d’entre elles était d’ « aider mes membres afin qu’ils puissent trouver un job aux US ». C’était le plus gros challenge fixé de mon année.

Etonnement, 2018 est maintenant terminée et je ne m’y attendais pas ! En réalité, je n’ai pas eu suffisamment de temps à dédier aux personnes qui me suivent. Pas autant que je l’aurais souhaité en tout cas.

Et suis-je satisfaite par cette situation ? Absolument pas ! Et de mon point de vue, ça craint ! :'(

Donc si mon plus gros challenge en 2018 n’a pas été celui auquel je m’attendais, quel était-il ?

COMPTABILITÉ, LEGAL ET FISCALITÉ

C’est aussi simple que cela.

J’ai créé mon entreprise le 30 janvier 2017, et j’ai lancé le site USponsor Me en octobre 2017. Et vous ne pouvez même pas imaginer le nombre de problèmes que j’ai du affronter depuis cette date. J’ai moi-même du mal à y croire !

Je ne suis pas américaine. Certes, je vis aux Etats-Unis depuis maintenant 4 ans, mais l’anglais n’est pas ma langue maternelle. J’ai créé cette entreprise de zéro : pas de site internet, d’abonné, de fond, d’expérience dans la création de startup, dans le marketing, la comptabilité, la fiscalité, la vente, la levée de fond, le droit, le recrutement, etc.

Nous avions juste notre visa et notre expérience dans la recherche d’emploi (je parle pour Maxime et moi). Et de l’expérience et des compétences en tant qu’ingénieur en logiciel informatique (pour Maxime) et chargé de produit informatique (pour moi). Cela nous a beaucoup aidé à créer notre super application !

J’ai donc maintenant plus d’expérience sur la manière dont fonctionne le monde du business aux USA que dans mon pays natal ! Vous allez tout de suite comprendre pourquoi !

Certains d’entre vous adorent ce que nous avons créé, d’autres nous détestent

En 2017, Maxime et moi avons fondé cette entreprise avec nos économies. Heureusement, nos deux familles nous ont aussi beaucoup aidé. Et nous avons également trouvé un investisseur !! En fait, il suivait déjà mon blog français, Vivre au-delà des frontières, depuis 2014.

Avec ces moyens limités et nos revenus mensuels, j’ai développé USponsor Me durant la première année. Mais ce n’était toujours pas suffisant pour me rémunérer. Et oui, j’ai travaillé bénévolement pendant presque toute l’année 2018. J’ai dû devenir une réelle superwoman pour tenir 6 jobs en même temps !

Sincèrement, je reçois quelques fois, des emails de personnes qui disent me haïr en raison des revenus que je tire de mon entreprise, sans même savoir… Vous ne pouvez pas imaginer à quel point ça m’énerve ! Qu’est-ce qu’ils imagines de mes journées ? Que je suis automatiquement payée à passer mes journées à lézarder sur la plage en sirotant un cocktail ? Wow, si vous croyez ça, vous ne pourriez pas être plus éloigné de la réalité…

Sérieusement, vous ne pouvez pas imaginer à quel point c’est difficile de monter une entreprise. C’est beaucoup plus compliqué que d’être un super employé, même avec beaucoup de responsabilités. Je sais de quoi je parle, j’ai été dans ces deux situations.

J’ai en réalité des journées de travail de 12 heures, et je travaille pratiquement 7 jours sur 7.

J’occupe en plus six positions en même temps… et pratiquement GRATUITEMENT.

J’ai pris 12 kilos à passer toutes mes journées assises sur une chaise. Et je n’ai pas de temps pour voir les amis, faire des activités, du sport ou sortir.

J’ai mis ma santé et mes amis entre parenthèses pour cette entreprise !

On est loin de la bronzette à la plage, vous ne croyez pas ? Et j’espère qu’un jour, j’aurais la chance de pouvoir passer ma journée à le faire… car je pense que je le mérite vraiment…

J’ai choisi la vie que je mène, et je sais ce que je fais. Si j’ai envie de tout arrêter, je le ferais. Donc je ne suis pas ici pour me plaindre, mais simplement pour vous montrer que la vérité n’est pas toujours celle que vous pensez.

On peut donc maintenant commencer à évoquer les défis que j’ai du surmonter durant toute cette année….

Visa refusé : 3 mois coincés en dehors des USA sans pouvoir rentrer chez nous

Comment trouver un job aux Etats-Unis en 2019 ?

Pour bien commencer l’année, nous nous sommes vus refuser notre visa E2 investisseur en janvier. Nous avons ensuite dû passer trois mois avec Maxime bloqué hors des Etats-Unis.

Même nos amis ne nous croyaient pas au début : ils pensaient que c’était une blague !

Ca a été un véritable choc pour nous. Ce rendez-vous à l’ambassade était la dernière étape avant de recevoir notre visa. Et selon notre avocat, ce passage à l’ambassade n’était qu’une formalité. Nous ne pensions même pas à la possibilité qu’il soit refusé.

Nous avons dû annuler notre billet d’avion, nous ne pouvions pas rentrer chez nous. On a dû gérer notre appartement, et tout réorganiser à distance.

Heureusement, nous avions de bons amis dans notre voisinage qui nous ont beaucoup aidé à surmonter tout ça.

Mais nous avons du repasser énormément de temps à gérer la paperasse administrative afin de tout remettre en ordre.

Mon conseil à ce sujet sera donc le suivant : choisissez UNIQUEMENT un avocat avec qui vous vous sentez à l’aise. Vous devez commencer par vous mettre d’accord avec lui, sur la façon dont vous allez présenter votre dossier.

Après que ce problème ait été résolu, nous avons finalement pu rentrer chez nous en mars. Et nous avons passé deux mois supplémentaires pour remettre tout en ordre. Alors même que je devais gérer mon entreprise en tant que CEO !

Sur une note plus positive, j’étais quand même heureuse de pouvoir me dédier à 100 % sur mon entreprise…:)

Malheureusement…. ce n’est pas comme cela que les choses allaient se passer. ?

Le casse-tête de la distribution des parts

Aux Etats-Unis, la déclaration d’impôt doit être remplie le mois d’avril de chaque année. Après être entré en contact avec un CPA (Comptable Public Certifié), il m’informa que la distribution des parts, telle qu’elle avait été initialement définie (avec l’aide d’un avocat spécialisé en affaire), n’était pas bonne du tout !!

USponsor Me devait payer environ 92 540 dollars d’impôt… Cela aurait littéralement coulé mon entreprise, car je n’avais pas suffisamment de fond pour payer cette somme, même avec nos revenus de 2017 et 2018.

J’ai donc recontacté l’avocat qui m’avait conseillé de faire la distribution des parts de cette manière. Elle m’a répondu qu’elle n’était en aucun cas responsable de l’impact fiscal de son travail. Fine!

J’ai donc dû demander à l’IRS un délai supplémentaire pour la déclaration. Et j’ai passé énormément de temps au téléphone avec plusieurs avocats spécialisés dans les affaires pour choisir celui qui pourrait m’aider à me sortir de ce pétrin.

Nous avons eu beaucoup de réunions avec nos membres, d’allers-retours entre les avocats et le comptable. Un casse tête aussi pour calculer et recalculer la meilleure façon de prouver la répartition des actions équivalait à la valeur de l’entreprise. Nous avons réfléchi à toutes les options possibles.

Et un jour… Je me souviens parfaitement de cet appel avec mon avocat pour m’expliquer que tout ce casse-tête n’avait pas eu besoin d’avoir lieu…

La valeur de l’entreprise est une chose, la distribution des parts une autre !

Cela a été ma première question : peut-on séparer la valeur de l’entreprise et la distribution des actions. Au début, c’était impossible. Puis, c’est devenu une possibilité.

Il a fallu attendre la fin du mois de juillet pour résoudre ce casse-tête !! J’étais teeeellement fatiguée de tout ça : vous ne pouvez pas imaginer. J’ai réussi à résoudre ce problème, et l’entreprise est toujours là, pas liquidée. 🙂

Un conseil ? Avant de travailler avec un comptable et un avocat spécialisé, mettez-les en contact afin que les aspects légaux et fiscaux de votre entreprise soient parfaitement clairs.

Fin juillet, j’étais épuisée, mais heureuse de pouvoir enfin me concentrer sur mon véritable travail : m’assurer que mes abonnés trouvent leur travail aux USA !

Mais encore une fois, j’avais tort… Je n’en avais pas encore fini avec ma déclaration d’impôt. AAAAAAAHHHHHH !

Erreur de paie

Je l’assume, j’ai fait beaucoup d’erreurs. Mais certaines des personnes qui m’entouraient ont contribué à envenimer les choses. Après avoir ouvert le compte bancaire de mon entreprise, un commercial d’ADP (un outil de gestion de paie) m’a contacté pour m’assurer que je devais être payée via une paie.

« C’est la loi, vous êtes obligée de faire ainsi », m’a t-elle assuré.

Je lui ai demandé de me confirmer que c’était bien le cas dans ma situation, à la tête d’une LLC. Elle l’a fait, et a même insisté à plusieurs reprises !!

J’ai aussi demandé à mes amis entrepreneurs qui m’ont assuré de l’inverse. Avec une LLC, vous n’êtes pas obligé d’être payé en vous reversant un salaire, en tout cas, pas en Californie…

Est-ce qu’elle m’aurait menti ?

Dans tous les cas, je devais être payée un minimum pour mon travail. Donc j’ai décidé d’utiliser leur outil. J’ai payé un abonnement pour leur logiciel et j’ai commencé à recevoir mon salaire.

Et vous savez quoi ?

Avec une LLC, vous n’êtes pas obligé d’être payé en vous reversant un salaire. NON, Pire encore, ce n’est pas AUTORISE en Californie. Est-ce que vous y croyez ?

J’ai découvert cela deux mois après avoir touché mon premier salaire. C’est le CPA avec lequel je travaille qui m’a appris la mauvaise nouvelle.

J’étais dévastée !!

Nous avons du changer le statut fiscal de l’entreprise, qui est devenue une C Corp. Ce n’est pas si grave que cela au final, mais j’ai définitivement annulé mon abonnement à l’ADP.

Vous voulez un conseil ? Ne faites pas confiance aux commerciaux, et ne vous contentez pas de poser des questions à vos amis. Ils sont super gentils et toujours partants pour vous venir en aide, mais ce ne sont pas des experts. Posez la question à votre comptable avant de faire quoi que ce soit !!!

Vous êtes prêt pour la suite ? Car ce n’était que le début…

La comptabilité, un cauchemar !

Vous n’imaginez pas à quel point cela a été difficile pour moi de trouver le bon logiciel de comptabilité. En particulier parce que je ne savais pas comment fonctionnait la comptabilité américaine !!Monter son entreprise aux Etats-Unis

Ma mère m’a beaucoup aidé dans ce domaine. Elle est comptable en France, et non aux USA, malheureusement. On a essayé de s’en sortir seules, mais nous n’étions que deux débutantes dans cette jungle. J’ai alors engagé un comptable américain pour nous aider et nous former à tenir nos comptes.

Nous avons changé de logiciel à trois reprises. J’ai commencé par un logiciel de comptabilité européen gratuit : Wave. Je me suis rapidement retrouvée bloquée car il n’est pas du tout prévu pour la fiscalité américaine.

Pour être sûre de choisir le bon logiciel, j’en ai choisi un américain cette fois-ci : QuickBooks. C’est apparemment le meilleur pour les petites entreprises. J’ai donc choisi le plan Self-Employed Quickbooks. J’avais aussi posé la question à mon comptable qui s’est contenté de hocher de la tête : « prenez le plan que vous voulez ». Merci pour le conseil, mais ça ne m’a pas du tout aidé !

Malheureusement, après quatre mois, nous avons remarqué que ce plan QuickBooks n’était pas vraiment approprié pour USponsor Me…

Je me souviens avoir dit à ma mère que nous devions changer de plan. Elle était complètement dévastée. J’ai contacté le support de QuickBooks, et il n’était pas possible de transférer les données de ce plan vers un autre. Nous devions tout recommencer de zéro pour la seconde fois. Et nous avions perdu des centaines d’heures de travail.

Nous avons passé des heures avec le support de QuickBooks et le CPA qui n’a pas vraiment été d’une grande aide sur ce sujet. Cependant, ce dernier m’a facturé tout le temps passé à ce qu’on leur décrive nos problèmes, et pendant lequel il s’était contenté de nous répondre  « En fait, je ne peux pas vous aider ». C’était littéralement une perte de temps… et d’argent.

Et comme si ce n’était pas assez …

J’ai commencé par offrir mes services et produits en euros. Comme QuickBooks n’arrive pas à gérer efficacement plusieurs devises, la comptabilité de USponsor Me était un véritable cauchemar !!! Nous avons dû entrer dans le système chaque reçu et le faire correspondre à sa transaction bancaire. Ce qui représentait des heures, et même des semaines de travail !!

J’ai finalement engagé une troisième personne pour nous aider : une aide-comptable. Cela a été difficile pour moi de lui faire confiance après toute l’aide contre-productive que nous avions reçu. Mais je suis réellement contente de l’avoir trouvé !! Elle m’a beaucoup appris, et je me sens vraiment soutenu. Nous (Tiffany, ma mère et moi) avons surmonté beaucoup de problèmes. Une équipe entière pour gérer la comptabilité !

C’est vraiment beaucoup de stress, de frustration, et de temps pour trouver le bon outil ET la bonne personne pour nous aider.

Nous y sommes finalement arrivés !

Nous avons rempli notre déclaration d’impôt avec une comptabilité claire en octobre. Et la solution que j’ai trouvé pour les prochaines années est d’offrir tous mes services uniquement en dollars ! Cela résout beaucoup de problèmes. Et la comptabilité se fait maintenant pratiquement toute seule grâce à tous nos efforts !

Enfin une bonne nouvelle !! Mais en attendant… Il m’a été impossible de me concentrer sur ma véritable mission : aider mes abonnés à trouver un job !!

Un conseil ? Si vous ne vous y connaissez pas du tout en comptabilité américaine, ne comptez pas sur votre CPA pour vous venir en aide. Engagez une aide-comptable en qui vous avez confiance et qui connait le marché américain.

A la mi-octobre, une fois que j’ai réussi à m’en sortir avec cette fichue comptabilité et déclaration d’impôt, je me suis demandée si j’aurais enfin du temps à consacrer à mon boulot ou non…

Nouveaux concurrents et risques de vol de la marque

J’étais vraiment épuisée par toutes ses péripéties, mais prête à poursuivre ma mission. Mais ma startup n’est plus sur un long fleuve tranquille…

Des concurrents ont commencé à apparaître. L’un a complètement repris mon concept : même page d’accueil, même produit, et même offre… Un autre a pratiquement pris le même nom que mon entreprise pour proposer un service similaire !!

Le stress a donc refait surface. J’avais surmonté tellement d’épreuves pour en arriver jusque là. Et cela ne m’avait jamais traversé l’esprit de baisser les bras aussi facilement !! Imaginez que mes abonnés se trompent en pensant que mon entreprise est aussi la leur ? Et s’il s’agit d’arnaques, je pourrais être confondu avec eux…

HORS DE QUESTION !!

J’ai donc repris contact avec un avocat des affaires (comme vous pouvez le voir, j’y ai dédié beaucoup de temps et d’argent). J’ai fini par remplir une demande pour déposer ma marque à l’USPTO. Le tout dans la bonne catégorie pour que personne d’autre ne puisse l’utiliser. J’ai aussi passé beaucoup de temps à essayer de comprendre le système de copyright pour l’utiliser de la bonne manière. Avec tous les allers-retours, cela m’a pris au moins deux mois !

Un conseil ? Ne sautez pas cette étape. Je sais que c’est très ennuyeux, mais vous vous remercierez tôt ou tard d’avoir fait cet effort.

Je peux compter des centaines, des milliers de problèmes que j’ai du régler cette année. Mais je vais m’arrêter ici. Cet article est déjà suffisamment long.

C’est très difficile de trouver les bons outils pour gérer son entreprise. Mais aussi les bonnes personnes pour vous aider. Mais une fois que vous avez une équipe de confiance autour de vous, et les bons outils en main, la vie devient beaucoup plus simple !

Passons maintenant aux choses sérieuses !

Comme je vous l’ai déjà dit, j’ai travaillé 12 heures par jour. Je ne pouvais pas laisser passer autant de temps sans écrire des articles pour la communauté d’expatriés.

Bien sûr, j’ai répondu aux emails de tous mes abonnés. Je reçois tous les jours environ 50 emails de mes abonnés, et 50 pour tous les autres problèmes que je dois gérer. Soit un total de 100 messages par jour. J’essaie de répondre à tout le monde dans un délai de 48 heures (jours ouvrés). Cela n’a pas toujours été facile, et j’ai eu des journées très compliquées cette dernière année.

J’ai du prendre des décisions, bonnes ou mauvaises. Mais au final, j’ai toujours cherché de l’aide pour éviter de me tromper. Je me suis faite aider par un coach le premier semestre de l’année 2018. Et j’ai recréé mon business plan grâce à ses conseils. Mais cela ne s’est pas fini comme je m’y attendais. Je ne l’accuse pas. Il m’a vraiment aidé à commencer du bon pied, étant donné que j’avais un travail à temps plein durant cette période.

J’avais remarqué que même avec les vidéos que je vous offre, et la base de données qui ne contient que des entreprises sponsor, peu de personnes décrochaient des entretiens grâce à ma liste. J’ai donc commencé à penser qu’il était préférable de faire des concessions….

Si je ne peux pas aider tout le monde, est-ce que je peux aider un petit pourcentage ?

Avec plus de 50 000 abonnés et jusqu’à 80 nouvelles personnes en moyenne qui s’inscrivent par jour, je continue d’offrir mon aide autant que possible avec le temps dont je dispose (soit pas beaucoup). Mais d’un autre côté, j’avais décidé de me concentrer sur peu d’entre eux : 6 à la fois pour être plus précise. C’est le meilleur moyen de leur apprendre et de les guider afin de m’assurer qu’ils trouvent un travail aux USA et se fassent sponsoriser leur visa.

Ils ont beaucoup appris de moi, et inversement. Et j’ai eu de biens meilleurs résultats avec cette technique. Mais ce n’était toujours pas ce à quoi je m’attendais.

Sur tous mes étudiants, 100 % ont décroché des entretiens informels par téléphone avec des employés des entreprises qu’ils avaient ciblé !! 😀

J’étais si heureuse que tout le monde ait réussi à avoir un entretien ou plus.

Mais mon excitation est vite retombée

Seuls 30 % d’entre eux ont décroché un job aux USA. Cela a été assez difficile pour moi à assumer, car je ciblais un taux de réussite de 80 %.

Je n’imaginais pas non plus que seulement 10 personnes réussiraient à prendre 100 % de mon temps pendant 6 mois. J’ai reçu tellement de demandes d’aide de leur part, et je voulais faire mon travail du mieux que je pouvais pour les guider.

Donc j’ai engagé quelqu’un à temps plein pour m’aider. J’ai perdu beaucoup d’argent, et je ne pouvais plus me payer, ni couvrir les coûts de maintenance de mon application.

Après ce mauvais résultat, j’ai arrêté de proposer ce service. J’étais vraiment déçu. Je me suis dit : « Je n’arrive même pas à aider 10 personnes, et le premier semestre de 2018 est déjà fini ».

Parfois, le fait de devoir faire face à tous ces obstacles super stressants peut être très difficile pour le moral. Heureusement, Maxime m’a beaucoup aidé pendant cette période.

Parce que même si je n’ai obtenu qu’un taux de réussite de 30% avec mes 10 étudiants VIP,  j’ai connu plusieurs autres réussites au cours de ce premier semestre. Parmi les personnes ayant pris le pack Stand Out, plus de 20 ont trouvé un travail ! Pour la majorité d’entre eux, cela ne s’est pas fait grâce à la base de données, mais grâce au Visa Simulator et aux conseils que j’offre pour rédiger son CV et sa lettre de motivation. De plus, beaucoup ont apprécié ma stratégie d’approche directe, et le groupe de coaching que j’organise chaque semaine.

J’ai beaucoup appris. Ce n’était pas que du négatif, après tout. Tous mes candidats avaient réussi à obtenir des entretiens. Ma méthode pour trouver et approcher les bonnes personnes, et les avoir au téléphone fonctionne belle et bien ! C’est l’approche directe, si vous vous posez la question. Cependant, la cible au sein de l’entreprise n’était toujours pas la bonne.

Un candidat ne peut pas être sponsorisé pour tous les types de visa. Et pour ne rien arranger, l’entreprise (même si elle sponsorise les travailleurs étrangers), ne peut pas sponsoriser tous les types de visa non plus. Les deux partis doivent se correspondre. Sans ça, c’est une perte de temps d’essayer d’entrer en contact avec des personnes en interne. Mais cibler les entreprises de cette manière n’est toujours pas suffisante !

Vous devez cibler les entreprises qui ont besoin de vous et sont prêtes à sponsoriser le visa pour lequel vous êtes éligible

Je m’étais basée sur le fait que 80% des offres d’emploi ne sont pas publiées en ligne. Donc nous ciblions les entreprises sans tenir compte du fait qu’il y ait des offres d’emploi dans le domaine du candidate ou pas. C’est une erreur que j’ai commise, et je l’assume. Mes étudiants ont eu beaucoup de réponses telles que : « Nous n’avons besoin de personne à ce poste pour le moment. » Ce n’était donc pas exactement la bonne stratégie.

La seconde vague : se concentrer sur les entreprises qui offrent des postes dans le secteur ciblé

Pour le second semestre, je me suis donc remise à réfléchir à une solution pour aider plus de personnes et de manière plus efficace. Je voulais pouvoir vous garantir de décrocher un entretien dans une entreprise qui avait besoin de vous, et sans qu’il y ait une barrière de visa.

Maxime et moi avons alors engagé un data scientist. Et nous avons travaillé très dur pour développer la V2.0 de l’application web. Ils ont vraiment fait un super travail. Et le 30 octobre dernier, Usponsor Me, qui n’était à la base qu’une liste d’entreprise, est devenu un vrai site de recherche d’emploi. Une plateforme qui fait concorder les entreprises avec les candidats, en fonction du poste et du visa.

Et vous savez quoi ? CA FONCTIONNE !!!! Cette nouvelle version est en ligne seulement depuis deux mois, et nous avons déjà des membres du pass Get In Touch et Stand Out qui ont réussi à obtenir des entretiens ET des jobs via les offres d’emploi sur USponsor Me!! C’est un progrès énorme !!

Après tous ces efforts, on commence donc à voir la lumière au bout du tunnel. 🙂 Incroyable, non ? Après tout ce que nous avons surmonté cette année 2018, je suis vraiment fière et heureuse qu’elle se termine de cette manière.

Je voulais vraiment remercier tous ceux d’entre vous qui nous ont envoyé des messages de remerciement. J’en ai reçu énormément tous les jours, ce qui m’a vraiment soutenu pour toujours continuer, même pendant les moments les plus durs. Et je voudrais aussi remercier à tous ceux qui ont cru en nous, et qui utilisent ou ont utilisé USponsor Me pour leur recherche d’emploi aux USA. Merci beaucoup de votre contribution à ce projet !

Ça a été une année vraiment tumultueuse ! Mais on a tellement appris en 2018… Et maintenant, quoi de prévu pour 2019 ?

Comment trouver un travail aux Etats-Unis quand on est étranger ?Nous avons fait de notre mieux en 2018, croyez moi. Nous avons maintenant une base ultra solide pour nous concentrer sur le futur de USponsor Me. 🙂

Nous avons remarqué que les membres qui réussissent à obtenir un entretien sur notre plateforme sont ceux qui savent réellement comment l’utiliser. Donc nous nous concentrons maintenant sur le fait d’aider personnellement tous ceux qui atterrissent sur notre plateforme, afin de les guider vers les bonnes entreprises pour eux. Car vous êtes tous différents ! Grâce à cela, nous espérons que 2019 sera une année pleine de success stories. 🙂

Qu’est-ce que vous en pensez ?

La seule chose qui nous ralentit pour le moment, avant d’avancer et d’atteindre cet objectif, est le manque de fond, notamment pour engager une équipe complète.

Vous souhaitez investir pour une cause, la mobilité aux Etats-Unis ? Faites-le nous savoir. 🙂

Quoi qu’il en soit, si vous êtes intéressé par la construction de cette application qui révolutionnera la recherche d’emploi aux États-Unis pour les candidats internationaux ayant besoin d’un visa de travail, j’aimerais beaucoup en discuter avec vous.

Chaque année, plus de 12 000 000 candidats internationaux (uniquement ceux qui souhaitent travailler aux États-Unis) sont confrontés au même problème que nous avons eu. Actuellement c’est un combat très long, avec peu de chance de succès. Nous prévoyons que dans quelques années, ce problème n’existera plus, grâce à la mise en relation adéquate entre les candidats et les entreprises sur laquelle nous sommes entrain de travailler.