Guillaume a d’abord trouvé son job dans l’informatique à New York sous un visa J-1, puis a ensuite basculé sous le visa H-1B. En fait, c’est la première personne que j’ai suivie. Et cela m’a donné beaucoup d’astuces et l’expérience nécessaire pour créer le service et les outils que je propose aujourd’hui avec USponsor Me.
Voici son interview dans lequel il explique comment il a trouvé son job à New York, dans l’informatique :
Sarah: Bonjour Guillaume!
Guillaume: Bonjour Sarah!
Sarah: Donc si on fait cette vidéo aujourd’hui c’est pour expliquer donc ton parcours pour trouver un emploi à New York. Ce n’était pas évident pour toi je sais tu as eu quand même pas mal d’entretiens et en plus tu étais quand même pressé par le temps parce que ta copine est déjà sur place depuis combien de mois déjà, six mois je crois?
Arrivée de Guillaume aux USA
Guillaume: oui en fait, je crois qu’on est arrivé début août et puis elle, elle commençait à travailler au mois de septembre donc moi j’étais arrivé en tant que touriste, et donc j’ai pu rester trois mois maximum. Donc je suis reparti fin octobre en France.
Sarah: Oui c’est ça et depuis que tu es arrivé à New York, tu n’as pas arrêté de chercher. Même avant je crois donc si tu peux juste nous expliquer les entretiens que tu as passés ce que tu as pu en tirer et du coup comment tu es arrivé ?
Le début des recherches
Guillaume : En fait ma copine a su qu’elle partait pour un job à New York vers le mois de mars. Moi j’ai commencé à chercher un job dans l’informatique fin mars début avril. Et donc j’ai commencé mes recherches d’abord plutôt en ciblant les boîtes françaises. Parce qu’au niveau des visas ça peut faciliter les choses : le premier problème auquel on se heurte (quand on cherche un job à New York), c’est le visa.
Et donc j’avais passé un entretien avec une société de services française qui avait une filiale là-bas à New York. J’ai d’abord passé un entretien téléphonique. Puis j’ai passé un deuxième entretien à Paris, dans leurs locaux à Paris. Et enfin un dernier entretien avec la responsable à New York.
J’ai une proposition, mais qui était conditionnée à ce qu’ils m’obtiennent une mission là-bas. Du coup, j’y croyais très fort et je me disais voilà j’ai trouvé un job à New York en deux semaines. C’est incroyable ! Alors j’ai arrêté mes recherches.
Donc les mois passent et on arrive au moment où on va partir à New York et là je me dis ça que commence à traîner un peu donc je reprends mes recherches à cette période là. Entre-temps, j’ai aussi eu des contacts avec d’autres boîtes françaises mais qui n’ont pas vraiment abouti parce qu’ils n’avaient pas de besoin. Alors j’ai commencé à chercher au niveau des boîtes américaines.
Décrocher un job dans l’informatique sponsorisant un visa
Il y a le visa H-1B qui est le visa « classique », disons, pour travailler là bas. Mais ce visa est soumis à quotas on a jusqu’au mois d’avril pour postuler. Il n’est délivré qu’au mois d’octobre.
Sarah : Oui et comme toi ton principal objectif c’était de partir le plus tôt possible, en cherchant début d’été tu ne pouvais pas attendre octobre l’année prochaine pour avoir ton visa.
Guillaume : Ce sont des contraintes assez fortes. Je me suis plutôt tourné vers un type de visa qui s’appelle le J1. Normalement, il est plutôt fait pour ceux qui veulent partir en stage. Mais j’étais encore éligible parce qu’il y a une catégorie « trainee » c’est à dire pour ceux qui ont déjà de l’expérience. Sur place donc j’ai pu passer deux entretiens qui n’ont pas abouti.
Une culture pro différente
En fait faut savoir que les Américains ont une culture différente de la nôtre. Ils savent très bien se vendre. Par contre derrière on n’est pas sûr qu’ils sont compétents pour le poste. Et notamment pour un job dans l’informatique. En France c’est un peu le contraire, moi encore plus. Je suis plutôt timide donc c’était assez difficile mais ça a été des bonnes expériences.
Et donc du coup j’ai continué à chercher un job à New York. J’étais un peu désespéré parce que je n’avais pas… Enfin si tu veux j’avais beaucoup de retours mais à chaque fois il y avait ce problème de visa ils disaient « ah oui désolé on ne prend pas le visa J1 », etc. Donc au fur et à mesure je tournais mes candidatures de manière à ce que le visa J1 ne soit pas une contrainte.
Je leur disais que j’avais déjà, je m’étais déjà renseigné que j’avais trouvé des organismes qui pouvaient me sponsoriser pour le visa ; visa qui était valable jusqu’à 18 mois. Donc j’essayais de tourner ça positivement. Quand j’ai dû retourner en France fin Octobre et j’ai continué mes candidatures. Et il y a une boîte américaine qui a été cofondée par un Français qui a accepté.
J’avais postulé pour un job dans l’informatique chez eux j’ai passé un premier entretien en français avec le cofondateur.
Réussir son entretien pour décrocher un job à New York
Sarah : C’était bien ça.
Guillaume : Après j’ai passé un entretien technique en anglais et j’attendais des nouvelle. J’attend, j’attend, je relance, je relance parce que je n’avais pas de nouvelle. Ils me disaient à chaque fois on encore deux ou trois entretiens à passer. Au final j’ai eu une réponse positive mi-Décembre à peu près.
Sarah : C’est super que ça ait pu marcher.
Guillaume : J’ai envoyé tous les papiers nécessaire à l’organisme de stage. Tout a été rempli vers le 20 décembre. A ce moment là, j’attends les papiers pour pouvoir partir à New York. Donc en attente du rendez vous de l’ambassade qui ne devrait pas tarder – voilà.
Sarah : Et les deux entretiens que tu as passé pour ton job dans l’informatique quand tu étais à New York… C’était une boîte américaine déjà ça non?
Guillaume : Oui c’était deux boîtes américaines. Alors il y en a une que j’avais contacté pour un job à New York avant de partir qui m’avait répondu avant de partir. Donc ouais j’avais un peu discuté avec eux et directement ils m’ont proposé un entretien sur place. Alors quand je suis arrivé au début on a commencé à discuter un peu comme en France.
Ils demandent un peu ton parcours etc. Puis ils posent des questions sur ce que tu as fait. Ca leur parait cohérent et après tout d’un coup il me dit « maintenant, bah je vais te donner un exercice à faire sur le tableau blanc ».
Sarah : Ah oui le fameux exercice sur le tableau blanc !
Ne pas se laisser déstabiliser par les différences entre la France et les US
Guillaume : J’étais un peu déstabilisé parce que quand j’ai passé mes entretiens en France, j’ai jamais eût ça, donc cette partie m’avait un peu bloqué. Je m’attendais à une réponse négative suite à l’entretien.
Sarah : D’accord.
Guillaume : Après le deuxième entretien j’ai eu d’abord un entretien téléphonique pour ce job à New York. Ils demandent le parcours et quelques questions techniques et puis après ils m’ont donné un entretien… non. Alors avant de me donner un entretien sur place, ils m’ont donné un exercice à faire chez moi. J’ai préféré parce que tu as plus le temps pour réfléchir et te mettre en conditions réelles puisque tu peux travailler à ton rythme. Comme si tu travaillais vraiment quoi.
L’épreuve du tableau blanc
Suite à ça j’ai été convoqué dans leur bureau pour ce job dans l’informatique. Et là c’était 4 heures d’entretien. C’est beaucoup et j’ai rencontré en gros presque tous les membres de l’équipe. A chaque fois, il y avait une discussion un peu sur mon parcours, sur ce que j’avais fait, suivie d’une question technique, d’un problème pareil, à résoudre au tableau blanc.
Sarah : Ça a l’air monnaie courante en fait aux USA le tableau blanc.
Guillaume : C’était un peu mieux que la fois d’avant parce que je m’y attendais un petit peu. Mais après je n’ai peut être pas répondu ce qu’ils attendaient comme réponse, je sais pas trop en fait parce que ce sont des questions assez ouvertes. Donc tu ne donnes pas forcément la solution peut-être qu’ils attendent, je ne sais pas. Après je ne sais pas aussi si peut-être qu’ils cherchaient quelqu’un de plus expérimenté que moi.
A chaque fois dans les intitulés de postes c’était senior. Je ne sais pas à partir de combien d’années ils estiment qu’on est senior. Voilà, toujours est-il que je n’ai pas été retenu non plus suite à cet entretien pour le job à New York.
Sarah : D’accord, et ensuite l’entretien avec la société américaine mais cofondée par un français c’est bien ça ?
Guillaume : Oui.
Sarah : Du coup, tu as eu un premier entretien pour ce job dans l’informatique avec lui en français. Et ensuite des exercices aussi à faire?
L’avantage des entreprises fondées par des Français
Guillaume : Non ça ne s’est pas passé pareil. Il y a le deuxième entretien (pour le job à New York) qui était technique. Je l’ai passé avec la personne qui était responsable d’équipe et elle m’a posé des questions sur mon parcours et quelques questions techniques mais il n’y a pas eu de vrai test. Donc voilà, je pense aussi que le fait qu’il y a un Français dans la boîte, je pense que ça a joué quand même. Parce que je pense qu’il connaît, il a déjà la culture. Donc c’est bien plus facile de faire passer ses idées.
Sarah : Oui. Et d’ailleurs juste rappelle ton métier en fait c’est dans l’informatique mais plus exactement ton poste?
Guillaume : Oui. Je travaille dans l’informatique. En France, on dirait que je suis Ingénieur d’étude de développement et spécifiquement sur des technologies plutôt Java. Aux États Unis ça s’appelle Software Engineer.
Les candidatures spontanées
Sarah : Parce que là tout ça là en fait c’était des candidatures spontanées. Ou c’était des offres auxquelles tu as postulé?
Guillaume : Quand j’ai commencé à chercher dans les boîtes françaises pour un job dans l’informatique, c’était plutôt des candidatures spontanées. Parce qu’il n’y avait pas d’offre. Après, pour les boîtes américaines il y avait beaucoup d’offres quand même. Si tu veux, j’en ai envoyé tellement que j’avais tout de prêt. Mon CV et la lettre de motivation que je reformulais un petit peu par rapport à l’offre qui était postée. Donc je les quand même envoyés en masse pas mal de fois.
Sarah : D’accord et tu sais à peu près combien de candidatures pour un job à New York tu as pu envoyer ?
Guillaume : Énormément ! Franchement ça doit être plus de 50 je ne sais pas.
Le financement du Visa
Sarah : D’accord et pour le visa c’est un J1 ?
Guillaume : Un J1.
Sarah : Es ce que du coup c’est toi qui l’as financé? Est ce que tu as avancé les frais tu as pu négocier quand même qu’ils te payent le visa? Où comment ça s’est passé en fait?
Guillaume : En fait comme je présentais le visa de manière à ce que ça soit pas trop compliqué pour l’entreprise… J’ai tout payé moi même.
Sarah : D’accord. Au niveau du prix ?
Guillaume : En fait ça dépend la durée de ton stage (ou de ton job dans l’informatique) et donc là pour 18 mois, c’était 2 800 euros. Ca comprend une assurance maladie fournie par l’organisme.
Les modalités pour les expatriés
Sarah : D’accord donc l’assurance maladie en fait c’est quoi en fait? C’est une mutuelle d’expatrié?
Guillaume : Je pense que c’était des contrats locaux qu’ils ont sur place.
Sarah : D’accord. Et en fait c’est ton sponsor J1 qui a la couverture santé en fait. D’accord. Et tu es passé par qui pour le sponsor?
Guillaume : Je suis passé par Intrax (pour mon job dans l’informatique). En fait, à un moment donné je recherchais les organismes de stage qui te fournissent le stage (ou un job à New York). Parce que je me suis dit, je n’arrivais pas à trouver par moi-même. Donc je me suis inscrit sur plusieurs plateformes de stages comme ça. Et eux j’avais vue une offre qui pouvait m’intéresser. Et quand je suis entré en contact avec eux ils m’ont dit que généralement les stages qu’ils proposent sont très peu rémunérés ou pas payés du tout.
Sarah : D’accord.
Guillaume : Donc du coup ça m’intéressait pas trop le poste qu’ils proposaient. Mais comme ils étaient très réactifs je suis passé par eux quand j’ai su que j’étais pris dans l’entreprise.
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Négocier son salaire aux USA
Sarah : D’accord parce que en fait avec le J1 il n’y a pas de plafond de salaire. Donc toi est ce que c’est vraiment un vrai job et tu as pu négocier un salaire à ta valeur?
Guillaume : J’ai pas trop négocié. En fait quand il m’a rappelé pour me dire que j’étais pris donc il m’a annoncé le salaire. Il m’a dit c’est ce qu’on donne aux autres dans l’équipe. Du coup ça me paraissait un salaire correct pour un job dans l’informatique. J’ai pas trop négocié par contre après il est revenu vers moi un peu plus tard, j’avais encore rien signé.
Il m’a dit par contre au niveau du salaire ça ne va pas être possible de faire comme les autres membres de l’équipe. Etant donné que tu es stagiaire et il m’a baissé un peu mon salaire mais ça reste encore correct avec une prime en fin de stage.
Sarah : Ok très bien et les autres membres de l’équipe ils ont tous la nationalité américaine ?
Guillaume : J’ai pas demandé. Mais oui je pense qu’ils sont tous Américains.
Sarah : Et tu es le premier le J1 de la société où ils ont déjà fait ça auparavant ?
Guillaume : Non je suis le premier.
Sarah : D’accord.
Guillaume : C’est une petite Start up qui ne sont pas très nombreux.
Sarah : Ils n’avaient peut-être même jamais eu la demande en fait.
Finaliser l’obtention du visa pour un job dans l’informatique
Guillaume : Ouai je pense pas qu’ils connaissaient le visa parce que il m’a posé des questions et ils ne doivent pas être habitués non plus à remplir des papiers. Parce que il y a eut quelques aller-retour avec l’organisme de stage au niveau des papiers qu’il n’avait pas bien rempli.
Sarah : D’accord donc lui il a dû remplir des papiers pour ton job à New York. C’est bien parce que du coup tu l’as vraiment aiguillé. C’est toi qui as trouvé donc l’organisme tu les as mis sûrement en contact avec la société les documents à remplir. Donc en gros, tu t’en es bien occupé pour qu’ils puissent avoir le moins de choses possibles au niveau du visa.
Guillaume : Oui et du coup, c’est à ce moment-là que tu comprends pourquoi ils ne veulent pas forcément prendre des gens avec des visas parce qu’au niveau des démarches, c’est plus compliqué pour eux.
Sarah : C’est plus compliqué pour eux, et encore le J1 c’est le visa plus simple à effectuer. Du coup tu t’es bien renseigné, même si après je ne sais pas quelles sont vos intentions à tous les deux mais si tu peux basculer en H1B?
Guillaume : Disons que oui l’organisme de stage ne serait pas content du tout que je passe sur un H1B pour mon job à New York. C’est un programme d’échange ils disent donc l’idée c’est que je retourne en France après. Pour appliquer les compétences que j’ai apprise aux États-Unis (dans le cadre de mon job dans l’informatique). Après moi, j’ai lu sur Internet que c’était possible en tout cas de le faire. Mais bon… Il faudra peut-être voir ça avec un avocat quoi.
Passer du secteur français au monde du travail américain
Sarah : OK et ton parcours avant les États-Unis, c’est quoi tes diplômes?
Guillaume : Alors Donc j’ai un diplôme d’ingénieur. Après j’ai commencé à travailler en 2008, toujours dans un job dans l’informatique. J’ai travaillé 5 ans dans une société de service après je me suis mis à mon compte pendant 1 an et demi environ et puis après ben voilà j’ai commencé à chercher aux États-Unis.
Sarah : D’accord tu étais freelance un moment en fait en France?
Guillaume : Ouais.
Sarah : Ok, indépendant. Ok et ton diplôme d’ingénieur informatique c’était au niveau master?
Guillaume : Oui c’est ça.
Sarah : Ok une dernière petite question. Est-ce que tu cotises à la retraite aux USA ou en France?
Guillaume : Non il n’y a rien du tout qui est prévu par le programme pour le visa J1. Souvent avec le salaire d’un job dans l’informatique, ils ont ce qu’ils appellent les « benefits ». Mais ça ils ne m’en ont pas parlé. Donc non, il n’y a rien qui est prévu, donc je mettrais de côté de l’argent dès que je commencerais mon job à New York.
Sarah : C’est comme moi. Actuellement je ne cotise plus à la retraite. Et c’est vrai que bon pour 18 mois ça va. Après c’est vraiment plus dans le long terme, il faut se poser la question.
Conclusion
Ok on a terminé. Est-ce que tu as d’autres choses à rajouter ou je pense qu’on a fait le tour.
Guillaume : Oui je pense que l’on a fait le tour.
Sarah : Ok super. Bon ben merci Guillaume pour cette interview.
Guillaume : Je t’en prie.
Sarah : Ca va être très intéressant pour les futures personnes qui souhaitent partir travailler aux États-Unis. Ou trouver un job à New York.
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